PR. : Je coordonne les enjeux de transition énergétique et écologique pour les établissements de santé de la région Auvergne-Rhône-Alpes notamment en pilotant un réseau de conseillers en transition énergétique et écologique en santé qui sont chargés d’accompagner des établissements sanitaires
(hôpitaux et cliniques) et des établissements médico-sociaux (EHPAD, établissements d’accueil des personnes handicapées...) dans leur transition pour diminuer leur impact sur le climat (sensibilisation, diminution des consommations énergétiques, diminution du gaspillage alimentaire, économie circulaire, eau...). De mon côté, je pilote ce réseau depuis l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes en permettant aux conseillers d’échanger sur leurs pratiques, de mettre en avant les retours d’expérience et de s’assurer de la bonne réalisation de leurs missions. En parallèle, je m’assure également que les projets d’investissement, notamment immobiliers, des établissements financés par l’ARS répondent aux obligations et tentent d’être les plus cohérents possibles en matière de diminution de leur impact environnemental.

PR. : En deuxième année, j’avais suivi le cursus Systèmes Mécaniques et Environnement. Puis, en troisième année, j’ai suivi le parcours de spécialisation « production et gestion de l’énergie » à ENSTA Paris ainsi qu’un master d’économie de l’environnement de l’université Paris-Saclay à l’Agro ParisTech.

PR. : À ma sortie d’ENSTA Paris, j’ai été recruté dans le cabinet de conseil Green Soluce (spécialisé dans la transition environnementale du secteur de l’immobilier et depuis racheté par le groupe immobilier CBRE) suite à mon stage de fin d’études. J’avais notamment pu réaliser des missions de conseil pour des acteurs publics, ce qui avait renforcé mon envie de mettre mon expertise au service d’autres acteurs publics, notamment pour le secteur de la santé, pour lequel la transition environnementale est un sujet nouveau mais souhaité par les soignants et ceux qui travaillent dans ces établissements.

 

PR. : Le secteur du soin nécessite des fonctions supports particulièrement formées et aptes à s’adapter aux mutations du secteur et aux nombreuses avancées sociétales et technologiques. Dans ce contexte, des ingénieurs sont attendus pour se mettre au service de ces établissements particulièrement complexes en matière de fonctionnement (logistique, systèmes techniques...). La formation ENSTA Paris peut être différenciante en alliant compétences scientifiques et techniques de pointe avec des compétences humaines et de gestion de projets pour comprendre les enjeux humains derrière.

PR. : De plus en plus, tous les experts poussent à s’intéresser aux interactions entre santé et environnement. Les établissements sanitaires et médico-sociaux sont là pour soigner, mais il est important qu’ils ne soient pas non plus la cause des conséquences du changement climatique. Une étude du Shift Project montre que le secteur de la santé est responsable d’environ 10 % des émissions nationales de gaz à effet de serre. Mon action au quotidien, même si elle n’a pas d’effet direct sur la manière dont on soigne, vise à aider les établissements à réduire ces impacts pour en diminuer les conséquences (augmentation des vagues de chaleur, diminution de la qualité de l’air, pollution des eaux...). Les conseillers que je coordonne peuvent accompagner les établissements à investir pour un bâtiment plus performant, à paramétrer les systèmes techniques de chauffage ou encore à réfléchir à des nouveaux modèles d’alimentation en prenant en compte les caractéristiques spécifiques des publics accueillis.

PR. : Les interactions entre ingénierie et santé sont nombreuses et ces compétences manquent dans le secteur, notamment dans les postes d’administration et de gestion. Si je prends l’exemple de mon poste, celui-ci était ouvert à des profils moins techniques et scientifiques. Toutefois, le fait de comprendre les enjeux d’ingénierie nécessaires à l’accompagnement de la transition écologique des établissements sanitaires est un vrai plus au quotidien (bilan de gaz à effet de serre, fonctionnement des systèmes techniques des établissements...). La formation généraliste que j’ai reçue à ENSTA Paris en matière de production et de gestion de l’énergie est donc un vrai plus dans la réalisation de certains postes de coordination et de direction dans les administrations.

PR. : C’est une période extrêmement riche et les souvenirs qui reviennent sont nombreux. Ce sont avant tout des amis qu’on garde de cette période. Notamment, je garde en mémoire la période de fin de première année, celle où les promotions du dessus sont parties en stage et où les premières années s’approprient encore plus le campus à la belle saison, créent des liens forts et se préparent à accueillir eux-mêmes les futurs intégrés !

PR. : N’hésitez pas à vous intéresser au secteur public ! De plus en plus, les étudiants cherchent à donner du sens à leur métier et les métiers de la transition écologique attirent beaucoup pour cette raison. Seulement parfois, de nombreux acteurs économiques proposent des postes sur ces thématiques mais avec un impact réduit, un manque de sens. On peut aller encore plus loin dans son engagement et dans sa volonté d’agir en proposant son expertise et ses compétences aux nombreux acteurs du service public et notamment du secteur de la santé pour qu’il réduise aussi ces impacts tout en continuant ses missions.