Notre monde se réinvente. L’innovation, est au cœur de cette transformation des entreprises. Il est crucial pour les États de la soutenir, par le biais notamment, d’instruments de soutien financier à la R&D et à l’innovation.
Tout d’abord, ce soutien financier des entreprises s’effectue de manière indirecte, par le biais d’incitations fiscales (crédits/réductions d’impôts). La France est aujourd’hui parmi les plus généreux à ce niveau de soutien des entreprises par les instruments indirects en vigueur :
- le Crédit Impôt Recherche et innovation qui représente 6,8 milliards d’euros ;
- le Crédit Impôt Collaboration de Recherche ;
- le dispositif IP Box ;
- le statut Jeune Entreprise Innovante (JEI).
De la part des États, ce soutien financier s’effectue également de manière directe, par le biais de subventions, avances récupérables, notamment :
- les aides de la Bpifrance à hauteur de 1,066 milliards d’euros en 2019 ;
- les autres dispositifs nationaux (20 milliards d’euros pour le PIA4) ou européen (95,5 milliards pour Horizon Europe).
Les moyens financiers publics consacrés au soutien à la R&D et à l’innovation progressent ainsi de façon continue en France depuis plus de 10 ans, plaçant la France parmi les premiers dans l’OCDE.
Pour accompagner efficacement la croissance des entreprises innovantes, ce soutien public ne doit pas être utilisé seul. Il doit être adossé à des financements privés, tels que :
- les fonds d’investissement et les réseaux de BA qui interviennent directement en fonds propres avec une prise de participation dans le capital ;
- les plateformes de Crowdfunding (Kickstarter, …), qui permettent aux porteurs de présenter leurs projets directement au public afin de récolter un nombre élevé de petites contributions pour permettre leur financement ;
- Certaines banques, qui proposent des dispositifs spécialement adaptés aux projets innovants (aussi bien sur les modalités de sélection que d’intervention).
Finalement, si le financement de l’innovation constitue un enjeu de taille pour les États, il constitue aussi un processus particulièrement complexe à mettre en œuvre pour les entreprises. Il existe une multitude de dispositifs, qui diffèrent par leurs formes, leurs modalités, leurs opérateurs, leurs procédures de candidatures et décisions mais aussi leurs interactions (cf. schémas ci-dessous).
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