Elle s’appelait 7HUGS LABS, née début 2014. Elle vient d’être rachetée fin septembre par Qorvo, une société cotée au NASDAQ, membre de l’indice S&P 500.
Cette belle aventure des BA, conduite par BADGE avec deux autres réseaux a démarré par l'instruction du dossier en 2014, son financement en 2015, qui avec l'abondement du FRCI (devenu PRVF) a permis de lever 1.52 M€.
Les BA ont bâti une intimité avec les deux fondateurs Simon Tchedikian et Stéphane Jaubertou. Ils ont apprécié leur connaissance du domaine des dispositifs technologiques, des semi-conducteurs, leur expérience professionnelle auprès de leaders mondiaux de l’électronique, leur mode de décision alliant rapidité et détermination.
Représentés au Comité Stratégique, ils ont contribué à achever le développement et le lancement grand public du premier produit, un « trackeur » de sommeil original. Ils ont aussi aidé à la structuration de la société, celle-ci recrutant 10 personnes sur un an dès le début.
Ce démarrage réussi attire mi-2016 un fonds technologique apportant la majeure partie des financements – 14 M€ en 3 ans – condition indispensable à tout développement capitalistique.
Les BA ont toutefois maintenu l'accès direct au top management par des conférences régulières surtout lorsque le tropisme commercial pour le lancement du second produit – La Smart Remote – a conduit la société à se déporter sur la côte Ouest US. L'équipe R&D restant en France, effet CIR oblige.
Les BA des trois réseaux, unis, ont permis de faciliter le dialogue entre les fondateurs et le Fonds lorsque des tensions apparaissaient. Le cap a ainsi pu être maintenu.
Ainsi à partir de mi-2019, lorsque les difficultés de trésorerie devenaient à nouveau critiques, les BA obtiennent deux réunions pour revoir sur le fond la stratégie et dissiper les non-dits. Ceci a permis de faire ressortir du portefeuille de brevets une « pépite » l’UWB – ultra wideband, technique de modulation radio plus économe en énergie que le Wifi – qui est devenu le focus de la valorisation faite par Qorvo.
Bien que les BA ne fussent plus en première ligne, leur connaissance des personnes aura été déterminante pour que la négociation soit menée au bout sans rupture. Les différentes lettres envoyées aux parties ont permis de recentrer le débat et éviter de vaines querelles.
Mais le plus dur restait la finalisation, l'acquéreur étant coté au NASDAQ. La documentation juridique est complexe. Ainsi le sale and purchase agreement fait 233 pages. Les BA se rangent derrière le cabinet juridique du PRVF. Ce point s'est avéré essentiel car il a permis de réduire le montant mis en garantie et d'éviter la garantie de passif.
En conclusion, les relations avec les fondateurs et la solidarité des BA entre eux lors de chaque étape de l'investissement, depuis les conditions d'entée à celles de sortie, auront été essentielles pour faire de cet investissement un succès financier.
Résistant aux ultimes arbitrages du closing final, les investisseurs du premier tour ont ainsi reçu plus de trois fois leur mise de mars 2015.
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